Avec pour clef de voûte, une histoire remontant jusqu’à plusieurs siècles avant Jésus-Christ, la culture corse est à la fois subjective et objective. Effectivement, à un sentiment d’appartenance immatériel et difficilement définissable s’associent trois fondements indiscutables : la langue, la musique et la gastronomie.
Parlée par l’ensemble de la population au moins jusqu’aux années soixante, la langue corse est considérée, aujourd’hui par les insulaires, comme l’un des piliers de la culture corse. Et ce alors qu’en majorité les corses ne la parlent plus couramment. Pourquoi ? Tout simplement parce que la Corse a connu un fort exode rural et une hémorragie de ses natifs partis sur le continent « faire carrière ». La conséquence est une méconnaissance de la langue corse d’une partie de la population.
La dilution de ce pan essentiel de la culture corse a donné lieu à une réaction de sursaut menée notamment par des artistes insulaires. S’appuyant sur les chants polyphoniques – autre élément majeur de la culture corse -, ils ont redonné à la langue l’élan nécessaire aux prémisses de sa résurrection. Parallèlement, les évolutions des mentalités institutionnelles ont permis une introduction de son enseignement dans les écoles primaires.
Enfin, la culture corse ne saurait exister sans ses traditions culinaires. Parmi les spécialités locales figurent la charcuterie et le fromage – dont le fameux « Brocciu », mais aussi des plats typiques, dont certains à base de sanglier.